L’impact de la Fast-Fashion
Le terme « Fast-Fashion » (mode « rapide », « jetable ») correspond au renouvellement des collections de manière intensive et massive. Ce mode de production implique bien souvent de mauvaises conditions de travail et le non-respect de l’Humain. En effet, le fait de vendre à des prix si bas et en si grande quantité implique que les travailleur(se)s soient exploité(e)s et très peu rémunéré(e)s.
Traditionnellement, l’industrie de la mode produisait deux collections par an : la collection estivale et la collection hivernale. Mais depuis quelques années, on observe une accélération de la production et de la mise en vente de vêtements créés à partir de tissus peu chers et donc bien souvent très polluants. Aujourd’hui, environ 100 milliards de vêtements sont produits par an, soit 60% de plus qu’il y a une dizaine d’années.
Ce nouveau mode de production/consommation fait de l’industrie textile la deuxième industrie la plus polluante au monde ! En France, on considère qu’une femme achète en moyenne 30 kg de vêtements par an, 70% de sa garde-robe n’étant pas souvent portée.
Aujourd’hui, alors que la biodiversité s’effondre et que les dégâts causés par la surproduction de vêtements semblent irréversibles, de nombreux géants de la mode Fast-Fashion tentent de surfer sur la tendance « éthique et durable » en proposant par exemple des collections « respectueuses de l’environnement ».
Le 23 août 2019, ils sont 32 géants de la mode à signer le Fashion Pact, une série d’engagements qui vise à protéger le climat et la biodiversité́ par le recours à 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 et une émission neutre de CO2 d’ici 2050.
Et depuis la pandémie du Covid-19 ?
La crise que nous connaissons actuellement pourrait bien jouer le rôle d’accélérateur dans ce prétendu changement d’attitude des géants de l’industrie du textile. La Fast-Fashion étant dépendante des circuits mondialisés, elle doit trouver d’autres solutions plus locales et éthiques lui permettant de continuer son activité.
N’oublions pas que l’action de chacun peut contribuer à changer les choses. Le consommateur est sans aucun doute le maître du jeu dans cette course contre la montre.